Ecouter cet article

A 14 ans, il faisait de la musique et écrivait des chansons en auto-apprentissage. À 18 ans, il rêvait de devenir compositeur de musique pour des films et produire divers artistes dans le monde. Après des études en Cinéma Spécialité Sound Engineering, il finit par tomber dans le monde de la musique et travaille aujourd’hui en Freelance à Bluebox Tunisie, un studio spécialisé en musique et Cinéma. C’est dans les studios d’enregistrement et de mixage de Tunis que Koumba Souvi Cleef évolue désormais et va nous présenter son travail de compositeur.

Vous vous êtes intéressé à la musique ou ça vous est tombé dessus??

Les 2. Déjà depuis petit ma tante Berthe, elle mettait tout le temps de la musique allant de Koffi Olomidé,du Missy Elliott à Beethoven, et ma grand mère qui écoutait tout le temps du Édith Piaf, Nana Mouskouri, Hugues Aufray… Je crois inconsciemment ça m’a influencé entre rythmes et arrangement orchestral j’étais déjà curieux, juste est venu le moment où j’ai voulu expérimenter la chose en composant des musiques pour moimême. Sans compter le quartier où j’ai grandi il y avait énormément de rappeurs et c’était une passion et inspiration. 

Quel a été votre parcours scolaire pour finir dans ce domaine ? 

Déjà j’ai pas fait des études de musique, j’ai été au lycée normal comme tout le monde, Lycée MBA, Berthe et Jean et ensuite j’ai eu mon Bac au LPIG, juste depuis le lycée je faisais des beats et rêvais de plonger à fond dans la musique à plein temps, après mon bac j’ai donc suivi une licence en Sound Engineering à Esad en Tunisie, et ensuite un Master en Cinéma. C’est de là que j’ai juste eu des contacts et je n’ai jamais lâché. 

C’est difficile de vivre du métier de compositeur?

Oui. Il faut être constant. Cela demande tout le temps de réfléchir et se réinventer. Tu dois donner le meilleur de toi, peu importe le style qui vient vers toi parce que ces gens vont devenir des clients fidèles et vont te payer et attendre toujours de toi que tu les aides à être une incroyable version d’euxmêmes. Ça, c’est dans le cadre artistique. Dans le cadre de la composition pour des Spots publicitaires ou films ou Séries Télé, tu dois homogénéiser tes compositions et le visuel. Ce qui te demandera des rectifications. Tu peux facilement craquer et être patient ce qui demande un high level de professionnalisme, sans compter les deadlines tu dois tout faire pour toujours être dans les temps, peu importe ce qui se passe dans ta vie, sinon plus personne ne va t’appeler et sinon tu ne seras plus payé Donc oui pas facile le métier, t’es en constante réflexion. Mais vous en saurez plus dans le podcast Déconfinés.

Tu es la personne derrière les musiques de la série « Mami Wata: le mystère d’Iveza », comment s’est passée la collaboration et la rencontre? 

Samantha et moi on a bossé ensemble sur l’émission « Bonne santé  » qui passe sur TV5 Monde. J’avais fait la musique de cette émission.  Par la suite, elle m’a parlé de Mamy Wata et a été claire sur le fait que je n’ai jamais composé pour des séries thriller et que si je lui propose 5 démos je prends le job. La tâche etait simple: composer 5 demos avec juste le script des épisodes. Et je l’ai fait et elle a adoré mes démos. En termes de compo j’ai saturé un moment parce que je bosse sur plein de choses à la fois et aussi c’est bien d’avoir des idées fraîches. C’est à ce moment que j’ai appelé mon pote Mehdi Jalel qui compose avec moi en général pour m’aider à finir des musiques et voilà

Quelle est ton actualité? 

Bon alors en termes d’actualité j’en ai tellement de choses je ne sais pas par quoi commencer. Disons qu’on va commencer par le fait que j’ai composé et mixé  les musiques de la série « Mami Wata: le mystère d’Iveza » qui va sortir le 15 novembre sur Canal+ qui a gagné le 2ème prix du Fespaco. J’ai également co-composé la musique de 4 mariages 1 Lune de miel Afrique . Qui sortira bientôt. Hormis cela, j’ai créé mon propre label appelé Jupiton Music ou il y a des artistes que je produis que vous découvrirez bientôt. J’ai mixé et enregistré les musiques pour un compositeur « Selim Arjoun » d’un film qui fera sa 1ère au Cairo Film qui est un gros festival en Afrique appelé « Une Seconde Vie » de Anis Lassoued. Enfin, j’ai gagné le 2ème prix Avid/Slate Audio. 

Laissez nous votre commentaire