C’est le conseil du professeur Karim Fizazi donné dans une interview accordée à Paris Match en juillet dernier. Le professeur y aborde la question du cancer du testicule qu’il décrit comme étant le plus fréquent chez l’homme de 15 à 35 ans.
Le cancer du testicule regroupe plusieurs types de tumeurs germinales du testicule. Pour le professeur Karim Fizazi, la grande majorité des cancers du testicule sont des tumeurs dites germinales qui naissent de cellules destinées à devenir des spermatozoïdes.
Sans hésiter, l’oncologue médical de l’institut Gustave-Roussy de Villejuif, affirme que le cancer du testicule est le plus fréquent de l’adulte jeune en France qui enregistre 2 000 cas par an. Dans le monde, la moyenne d’âge est de 15 à 35 ans.
Pour lui, deux facteurs de risque sont bien identifiés, à savoir le testicule ectopique (qui n’est pas descendu dans les bourses in utero ou après la naissance) et la trisomie 21. Mais il y a également la consommation régulière de cannabis qui augmenterait aussi le risque.
Comment fait-on pour s’apercevoir qu’on est touché par ce cancer ? C’est simple. Le docteur Fizazi explique que le mode de découverte le plus fréquent est la palpation par le patient d’une grosseur dans un testicule. Des douleurs abdominales ou lombaires dues à des métastases ganglionnaires dans le ventre pourraient également permettre de s’apercevoir de l’existence de cette maladie. Mais l’échographie faite lors d’une consultation pour infertilité peut également révéler une tumeur.
Les moyens de prévention sont tout aussi simples. Le Pr Karim Fizazi suggère d’opérer précocement les enfants ayant un testicule ectopique. C’est-à-dire un testicule qui n’est pas descendu dans les bourses in utero ou après la naissance. Il conseille également que l’homme adulte palpe régulièrement ses testicules et au moindre doute, qu’il consulte un médecin, qui l’examinera et prescrira une échographie de dépistage.