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Le phénix renait toujours de ses cendres! Cette affirmation devrait s’appliquer au Groupe Oloumambe, éditeur des journaux “La Loupe”, “L’Aube” et “Moutouki”, tous suspendus par la Haute autorité de la communication (Hac). Ainsi, l’entreprise de média a mis en kiosque ce nouveau support journalistique nommé « Le dernier cri du peuple » qui ne manquera pas de rappeler la liberté de ton des autres journaux du groupe.  

Dans son éditorial en forme de présentation, l’auteur du billet évoque « le cri  »comme le dernier rempart face à la répression, l’arbitraire et la confiscation des droits les plus importants. « La colère, l’indignation, la protestation, et jusqu’aux convictions bridées par un pouvoir despotique passent par cet élan qui sourd du plus intime de l’individu aux prises avec son destin », clame-t-il.

« Au moment où les fragiles acquis de notre démocratie sont en train d’être vendangés, que l’état de droit se rétrécit et vacille sous la confusion des genres institutionnels, il est un devoir patriotique de crier », estime-t-il. Ce cri qui vient du fond des tranchés du combat pour la liberté dénote des aspirations du peuple notamment en matière de vivre-ensemble et de l’avènement d’une alternance politique.

« Le Dernier cri donne la parole au peuple. Il cristallise les frayeurs, les témoignages, les utopies fulgurantes, la foi naïve et assumée des fils et filles du Gabon. Le dernier cri, celui-là que la jeunesse pousse dans l’indifférence d’un gouvernement démissionnaire », déclare-t-il.

Revenant subtilement sur l’épisode des sanctions pris à l’encontre des autres journaux du groupe, l’éditorialiste martèle que « le musellement, la censure, les fatwas, les autodafés, les procès en sorcellerie et la terreur institutionnalisée, auront raison de la parole et de l’écrit journalistiques. Jamais ils n’apprivoiseront le cri. Et même lorsqu’on croira avoir enterré le dernier cri, il s’en échappera toujours, encore et encore».

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