Un dicton bien connu dit qu’un artiste ne meurt jamais. C’est pour garder la mémoire de Robert Zotoumbat vive que des personnalités ont tenu à rendre un vibrant hommage au père du roman gabonais ce vendredi 26 avril 2019 à Libreville. A cette occasion, un ouvrage collectif consacré à l’homme et à son oeuvre majeure : Histoire d’un enfant trouvé, paru aux éditions Clé à (Yaoundé, 1971), a été présenté à l’assistance.

Celui qui est considéré comme le père du roman gabonais et décédé il y a deux ans dans une quasi-indifférence a reçu les honneurs dus à son rang ce vendredi 26 avril 2019 au Radisson Blu de Libreville. En effet, Robert Zotoumbat, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a réuni des personnalités de haut rang, dont Prisca Koho ministre de la Pêche et de la Mer et originaire de l’Ogooué-Ivindo, d’où l’illustre auteur a puisé le ferment de son grand livre, rapporte le quotidien L’Union.
L’auteur de « Histoire d’un enfant trouvé », a reçu un bouquet d’hommages à travers un ouvrage collectif, à savoir « Terre d’espérance, hommage à Robert Zotoumbat » qui se veut une « dette mémorielle », selon l’ancien Premier ministre Emmanuel Issozet Ngondet, auteur de l’oeuvre « Un ascète dans la Cour » (Paris, L’Harmattan, 2007) et membre d’honneur du Club initiatives locales (CIL) à l’initiative de cet ouvrage collectif dont l’élaboration a débuté bien avant la disparition de Robert Zotoumbat, précise le quotidien.
Pour les auteurs de ce livre, c’est « une invite à un voyage informatif à travers les traditions et rites initiatiques des peuples Kota, sève dont se nourrit le roman ». Son ambition est de « décloisonner le débat autour du livre de Zotoumbat et l’enrichir pour rétablir la complexité de l’une des premières expressions du génie littéraire gabonais », a précisé Sylvère Mbondobari, co-directeur de l’oeuvre avec Flavien Enongoue.
Ainsi, ce sont des littéraires, des philosophes, des anthropologues, des historiens, des juristes… qui ont participé à l‘écriture de ce livre, tentant de rendre un hommage de vérité, sans complaisance à celui dont l’oeuvre suscite encore de vives controverses autour de sa réception critique. En présentant l’ouvrage à l’assistance, le professeur Steeve Robert Renombo a évoqué un éveil avant-gardiste proche des romanciers africains des indépendances.
Cet hommage posthume aux allures d’une exhumation d’un romancier hors pair a suscité des réactions en faveur d’une réhabilitation de cet grand homme. Parmi l’assistance, des voix ont suggéré l’instauration d’un prix littéraire en son nom ou la réédition des son oeuvre majeure dans une maison d’édition locale, voire de baptiser un établissement scolaire de son nom.
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