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Attention écrans, poisons lents! Il s’agit-là d’une alerte lancée par de nombreux scientifiques à travers le monde. Smartphones, tablettes, téléviseurs, ordinateurs ou consoles de jeu, les écrans sont omniprésents dans nos vies. Mais ce que l’opinion publique feint d’ignorer est le fait que cette surexposition a un impact considérable sur la santé et l’équilibre émotionnel des enfants. Le neuroscientifique français Michel Desmurget affirme d’ailleurs que ces outils numériques utilisés outre mesure, entraînent des problèmes d’attention, de langage, de mémorisation, d’agressivité, de sommeil ou encore de réussite scolaire.

Michel Desmurget neuroscientifique Directeur de l’INSERM tire la sonnette d’alarme. « Contrairement à certaines idées reçues, la profusion d’écrans est loin d’améliorer les aptitudes de nos enfants ». Au contraire, cette addiction peut avoir de lourdes conséquences sur les jeunes qui ont en un usage prolongé pendant plus de deux heures par jour.

Selon le neuroscientifique, la surexposition aux écrans peut occasionner l’obésité, impacter sur le développement cardio-vasculaire et aussi entraîner une réduction de l’espérance de vie. La surexposition impacte le comportement de l’enfant dans la mesure où celui-ci peut développer de l’agressivité. Elle affecte également les capacités  intellectuelles, tant on remarque souvent chez les enfants concernés, des troubles de langage, de concentration et de mémorisation.

De l’autre côté, les experts de l’Académie Américaine de Pédiatrie(AAP)prétendent que, « l’exposition prolongée aux écrans a de fortes chances d’affecter le sommeil dans la mesure où les diodes électroluminescentes (LED) générant la lumière de votre appareil, activent 100 fois plus les récepteurs photosensibles de la rétine que la lumière blanche d’une lampe ». Ainsi, l’horloge interne se voit retardée et la qualité du sommeil affectée.

Cette situation qui ne cesse de s’amplifier au rythme de l’évolution fulgurante des innovations technologiques, interpelle les scientifiques et les professionnels de santé qui ne peuvent que mettre en garde les parents contre les dangers qui guettent leur progéniture. 

Face à  ce problème de santé publique, l’Organisation Mondiale de la Santé ( OMS) par le biais de ses recommandations publiées le 24 avril 2019 préconise d’éloigner au maximum les enfants de moins de deux ans des écrans. Pour les enfants âgés de deux à cinq ans, il est recommandé aux parents de limiter leur usage à une heure par jour. 

A l’inverse, les périodes d’activité physique sont à privilégier. Les moments de jeu pendant lesquels les enfants bougent sont nécessaires à leur développement contrairement à ces écrans qui eux malheureusement captent toute leur attention. lls devraient être utilisés avec modération afin de diminuer les risques qui y sont associés tout en profitant de leurs bons côtés. 

Comme l’a expliqué le Docteur François Marie-Caron, pédiatre et membre de l’Association française de pédiatrie ( AFPA), « l’enfant construit ses repères spatiaux dans les interactions avec l’environnement qui implique tous les sens ». Le fait qu’il soit concentré plus que raison sur un écran n’est pas favorable à son développement.

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