Disparu le 24 mars dernier dans un hôpital de la région parisienne Manu Dibango, figure emblématique de la musique africaine et de l’Afro-jazz, a été inhumé en France, ce vendredi 27 mars, dans la plus stricte intimité familiale. Dans un contexte de pandémie de Covid-19, ce sont 6 personnes, y compris le curé, qui ont assisté à l’inhumation de cette star de la World musique. Des funérailles qui ont été suivies par un flot d’hommages sur les réseaux sociaux.
Il s’est éteint le 24 mars dernier dans un hôpital de la région parisienne, selon Thierry Durepaire, gérant des éditions musicales de la world musique de l’artiste. Manu Dibango testé positif au coronavirus, n’a pas pu vaincre la maladie. 3 jours plus tard le célèbre saxophoniste est enterré dans la stricte intimité familiale, sans amis, sans proches, ni fans, loin de son pays d’origine, le Cameroun. Tout rassemblement étant interdit, le covid-19, en plus de l’avoir emporté, a dérobé ses adieux.
« Cher Papa Manu, repose en paix », tels sont les mots accompagnant cette image de ses obsèques publiée sur Twitter. Une image illustrant 5 membres de sa famille éprouvée, ainsi qu’un curé entourant sa tombe, c’est tout ce qui reste de l’enterrement de ce patriarche de la musique africaine.

Le musicien et chanteur franco-camerounais Manu Dibango laisse derrière lui une carrière immense « dirigée par la passion », comme il l’expliquait au micro de la radio RFI dernièrement. Et jusqu’au 17 octobre dernier, Manu Dibango, infatigable et saxophone à la main, célébrait ses 60 ans de carrière sur la scène du Grand Rex de Paris, accompagné par l’Orchestre Lamoureux. Un concert qui a d’ailleurs été diffusé ce vendredi 27 mars sur France Télévision, en hommage à l’artiste.
Mort à 86 ans, Manu aura vécu 8 décennies dont 6 consacrées à la musique. Il est et reste une des personnalités les plus marquantes de ces 50 dernières années. Père de la world musique, premier disque d’or d’un artiste africain aux Etats-Unis avec « Soul Makossa » qui n’en finit plus d’être samplé.