C’est l’affaire qui déchire actuellement le milieu artistique malien et le réseau africain. La star internationale malienne Sidiki Diabaté est actuellement en garde à vue suite à des accusations de séquestration et de violence conjugale déposées à son encontre par son ex compagne, a rapporté sa maison de disque Universal Music Africa, dans un communiqué rendu public sur Twitter le mercredi 23 septembre 2020. Laquelle d’ailleurs n’a pas tardé à suspendre toute forme de collaboration qui la lie à l’artiste.
Depuis plusieurs jours, l’affaire Sidiki Diabaté qui battrait sa femme fait un tollé sur la toile. Son ex compagne de longue date, Mariam Sow, alias Mamasita Sow sur Instagram, a publié d’horribles photos dévoilant des parties de son corps couvertes de solides hématomes. L’artiste malien de 28 ans est alors présenté au monde comme un batteur de femmes, à l’heure où toutes les communautés s’activent dans la lutte contre les violences faites aux femmes.
Sur les réseaux sociaux, l’affaire devient virale. Régulièrement battue à coups de poing, de ceinture, de cravache puis séquestrée pendant 2 mois dans un hôtel, comme l’a mentionné la victime, Mamasita Sow, cette dernière se sait finalement de la justice malienne et porte plainte contre son bourreau. Sidiki Diabaté est interpellé puis placé en garde à vue par la brigade d’investigation judiciaire du Mali, selon TV5 Monde.
Si beaucoup d’internautes se demandent encore si cette histoire est réélle, les sanctions du milieu musical et du showbiz africain n’ont pourtant pas tardé à tomber. D’abord retiré de la liste des nominés de l’African Muzik Magazine Awards (Afrimma), puis du Prix international de la musique urbaine et du coupé décalé (Primud), c’est autour de sa maison de disque Universal Music Africa, de réagir.
« Dans l’attente du jugement rendu par la justice malienne et compte tenu de l’extrême gravité des faits reprochés à l’artiste, Universal Music Africa suspend avec prise d’effet immédiat toute forme de collaboration avec celui-ci », informe la maison de disque. Quant à l’accusé lui-même, interrogé par le quotidien français Le Monde avant sa convocation, s’est dit « serein », qualifiant l’affaire de « plus compliquée qu’il n’y paraît ».